Skip to main content

Chronis BOTSOGLOU


(1941)

Chronis Botsoglou naît à Thessalonique en 1941. Formé dès son plus jeune âge par Sarafianos, son tuteur, il s’inscrit à l’École des Beaux-Arts d’Athènes (ASFA) de 1960 à 1965 grâce à une bourse d’études et se forme dans l’atelier de Yannis Moralis. En 1970, Botsoglou se rend à Paris pour poursuivre ses études à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts grâce à une bourse de deux ans.

Il réalise sa première exposition en 1964, alors qu’il est encore étudiant, au Centre for Technological Applications d’Athènes (salle d’exposition K.T.E.). Ses œuvres de cette époque représentent des objets industriels quotidiens (téléphones, toilettes, étagères) comme des symboles de la vie de l’individu moderne et explorent le sentiment d’aliénation qui en découle. Comme beaucoup de jeunes artistes, Botsoglou trouve la confiance et un but en s’associant à d’autres jeunes talents dans divers groupes et entités, tels que l’«Art Group A» (1960-1967), le «Visual Arts Centre» (1974-1976) et le «Group for Communication and Education in Art» (1976-1981). Gagnant en notoriété, il fonde également le mouvement des «nouveaux réalistes grecs» (1971-1973). En 1989, il est nommé professeur à l’ASFA, dont il est également le chancelier de 2001 à 2005; il enseigne jusqu’en 2008.

Après les années 1960, le travail de Botsoglou est axé plus explicitement sur le personnage, le corps de l’artiste et celui des personnes qui l’entourent. Sujet intemporel, le personnage anthropomorphique est exploré en tant que métaphore de la condition humaine, sa peau devenant la toile sur laquelle s’inscrit le chemin de la vie. Le plus souvent anthropocentrique mais aussi autobiographique, cette réflexion se développe de 1993 à 2000 dans une série intitulée Nekya (en référence au onzième livre de l’Odyssée), dans laquelle Botsoglou explore ses souvenirs de personnes décédées qui ont compté dans sa vie.

De l’aveu même de l’artiste, ses thèmes sont dictés par le besoin d’explorer les relations, explicites et implicites, dans une quête de connaissance de soi qui, selon lui, mène à des considérations plus sombres découlant de la conscience de soi: la solitude, la peur et la mort.

Ces riches considérations artistiques voyagent au fil des ans dans d’innombrables expositions, dont plusieurs rétrospectives: la galerie d’art municipale de Rhodes (1986), le centre Vafopouleio de Thessalonique (1991), la galerie d’art des Cyclades à Ermoupoli, Syros (2008) et le Musée national d’art contemporain d’Athènes (2010). Botsoglou fait l’objet d’une monographie en 2009. Il publie également divers ouvrages: Imerologia Taxidia (carnet de voyages) en 1994, Pseudodokimia (pseudo-essais) en 2000, et To Chroma tis Spoudis (la couleur de l’étude) en 2005, qui comprend ses écrits sur l’art. En 1998, il publie ses poèmes dans un recueil intitulé Spoudi sto Mavro (étude sur le noir).

Botsoglou vit et travaille actuellement à Athènes.

Explorer la collection

par origine géographique

par artiste