John Hubbard naît dans le Connecticut en 1931. Avant de se lancer dans le domaine artistique, il étudie l’anglais à l’Université Harvard, puis effectue un service militaire de trois ans au Japon pendant la guerre de Corée. Une fois de retour, il se forme à la Art Students League de New York, à l’instar de bon nombre de créatifs importants de son époque, comme Calder et Judd, pour n’en citer que deux. Dans cet établissement, Hubbard reçoit notamment l’enseignement du peintre expressionniste abstrait extrêmement influent Hans Hoffman et étudie aux côtés de personnalités, telles que Lee Krasner, Helen Frankenthaler, Robert De Niro Sr., Ray Eames et Jackson Pollock. Plus tard, il endosse à son tour le rôle de professeur et enseigne à la Camberwell School of Art (1963-1965).
À l’époque, les avancées européennes incarnaient la modernité et l’artiste décide de partir à Rome après avoir obtenu son diplôme. Une fois sur place, il passe l’essentiel de son temps à voyager, à peindre et à manger. Hubbard quitte ensuite l’Italie pour l’Angleterre, qu’il découvre pour la première fois en 1958 et où il finira par s’installer, plus précisément dans le Dorset. Comme de nombreux autres artistes de sa génération, il atterrit tout d’abord dans la colonie d’artistes de St Ives, au milieu des magnifiques paysages de la région. La peinture de paysage occupera une place importante dans l’œuvre de l’artiste, qui aborde ce genre d’une façon singulière en privilégiant les expériences particulières plutôt que les lieux spécifiques.
Pendant les années 1960, Hubbard collabore avec le monde du théâtre: il conçoit les décors et les costumes de diverses compagnies de ballet, entre autres pour Le Baiser de la fée, présenté en 1968 à Amsterdam par le Ballet national néerlandais, et pour Midsummer, présenté en 1983 à Londres par le Royal Ballet, et travaille également pour le spectacle Sylvia, présenté en 1985 à Londres par le Royal Ballet. Il est également artiste invité à la National Gallery de Malaisie en 1990.
Dans le même temps, sa réputation locale grandit au Royaume-Uni, ce qui donne lieu à de nombreuses expositions et apparitions: New Art Centre de Londres (1960-1961, 1963, 1965, 1967, 1969-1975), Université de Leicester (1964), St Catherine’s College d’Oxford (1966), Aberdeen Art Gallery et Ikon Gallery de Birmingham (les deux en 1975), Newlyn Gallery (1978), Fischer Fine Art à Londres (1979 et 1984). Sa réussite lui vaut une exposition personnelle au Museum of Modern Art d’Oxford en 1985 et une rétrospective de grande ampleur au Yale Center for British Art de New Haven, dans le Connecticut, en 1986.
Dans les années 1990 et 2000, compte tenu de l’intérêt toujours plus grand suscité par son travail, l’artiste reçoit de nombreuses commandes publiques: une installation pour le hall d’entrée du siège londonien de l’entreprise Smith & Nephew (1995) ainsi que des commandes pour l’hôpital de Dorchester (1990), la Charleston Farmhouse dans le Sussex (1995), la collection Rothschild du Waddesdon Manor (2000), la Saïd Business School d’Oxford (2005) et les parcs royaux de Londres (2008).
John Hubbard est mort en 2017.
