Joseph Probst est né à Vianden en 1911. Après avoir suivi un enseignement classique à Luxembourg de 1924 à 1931, il étudie l’art pendant un an à l’école des artisans de la ville de Luxembourg. Après avoir obtenu son diplôme, il met à profit différents voyages pour approfondir ses connaissances artistiques et sa passion. Il se rend d’abord à Bruxelles pour s’inscrire à l’Académie royale des Beaux-Arts, puis à l’Akademie der Bildenden Künste à Vienne, et enfin à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, dont il sort diplômé en 1940.
La Seconde Guerre mondiale et l’interruption créative qu’elle impose se révèlent être une occasion d’émancipation académique et coïncident avec l’adhésion de Probst à l’abstraction géométrique. À mesure qu’il se familiarise avec les pratiques modernes, il laisse son inspiration entraîner son travail vers l’abstraction lyrique (vers 1955-1956) et l’expressionnisme. Guidé par Michel Stoffel et Lucien Wercollier, qui l’ont influencé et avec lesquels Joseph Probst se lie d’amitié, ce dernier fonde la Nouvelle Équipe collective.
Cet environnement de collaboration propice au soutien et à l’inspiration l’amène à cofonder en 1954 un autre collectif de promotion de l’art abstrait, les Iconomaques, avec son épouse Colette Probst-Wurth, Will Dahlem, Henri Dillenburg, François Gillen, François Kinnen, Emile Kirscht, Wenzel Profant, Michel Stoffel et Lucien Wercollier.
Sur le plan stylistique, Probst passe d’une palette de couleurs et de formes sombres et douces à des compositions géométriques plus explicites qui explorent un plus vaste éventail de couleurs (1955). Ce changement radical coïncide avec le moment où il délaisse les peintures à l’huile pour les peintures acryliques. Dans les années 1970, l’artiste se tourne vers le verre coloré. Il crée ainsi des vitraux, des peintures murales et des mosaïques. Au cours de ce processus de découverte, le motif de la spirale acquiert une importance formelle centrale, tout comme un patrimoine romantique latent. Après des années d’abstraction, la figuration finit par réapparaître dans la pratique de Joseph Probst au milieu des années 1990.
Parmi les expositions les plus remarquables de Joseph Probst, on peut citer: 100-Jahr-Feier zu Ehren des Gewerkschaftsbundes im öffentlichen Dienst, Centre Culturel de Rencontre de l’Abbaye de Neumünster, à Luxembourg (2009); Die Winterreise, DEXIA-BIL, à Luxembourg (1998); 1er Salon d’Art avec Lucien Wercollier, François Gillen et Josy Jungblut, à Luxembourg (1948), et expositions au Musée National d’Art Moderne de Paris, en France, ainsi qu’à l’Union postale universelle à Berne, en Suisse.
En 1960, il reçoit le prix Marzotto italien.
Joseph Probst est décédé en 1997.
