Luigi Mainolfi naît en 1948 à Rotondi, en Campanie. Il étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Naples (1977-1983). Inéluctablement attiré par le dynamisme culturel de cette ville, capitale de l’avant-garde dans les années 1960, il s’installe à Turin en 1973.
Souvent qualifié d’artiste post-conceptuel pour des raisons de chronologie, son style s’apparente davantage à celui de la génération des minimalistes qui a précédé la sienne. Au début des années 1970, son travail est axé sur le corps et le geste, le corps servant de moyen d’expression. Au nombre de ses réalisations emblématiques figurent les calques des contours de son corps, tracés à la craie, qu’il laisse ensuite se distordre et se dégrader dans l’eau. Vers la fin de la décennie, des symboles anciens et des motifs archaïques commencent à apparaître dans ses œuvres. En outre, il s’approprie pleinement les aspects théoriques de la sculpture, accompagnant d’écrits nombre de ses pièces physiques.
La figuration ressurgit quelque temps plus tard: des références biologiques et zoologiques viennent animer des villes imaginaires, hybrides et mutantes. L’ordre (la ville) se mêle au désordre (hybridation fantaisiste) dans des sculptures en terre cuite présentant une texture singulière. Après l’argile, d’autres matériaux «traditionnels» comme le bronze, le plâtre, la pierre, la lave et le bois viennent agrémenter son travail. En somme, par le biais du fantastique, son approche de la sculpture se veut plus intemporelle et s’inscrit dans une tradition populaire universaliste.
Au cours des deux dernières décennies du XXe siècle, les expositions de Mainolfi se multiplient, notamment à la galerie de’Foscherari à Bologne, à la galerie Alfonso Artiaco à Pouzzoles et à la galerie Di Meo à Paris(1988); à la galerie Tucci Russo à Turin (1989); à la Noire Gallery à Turin (1990); à la galerie Piero Cavellini à Brescia (1991); à la galerie Gian Ferrari à Milan et au musée municipal de Rimini (1992); à la galerie Alfonso Artiaco à Pouzzoles (1993); à la Villa delle Rose à Bologne et à la Prague City Gallery (1994); aux galeries de’Foscherari, Studio G7 et Otto Arte Contemporanea à Bologne (1998).
